TRACES

SANS-TITRE 2

Dessin, feutre

grand format (ci-dessus) : 84 x 119 cm

études préparatoires (ci-dessous) : 11 x 14 cm

2012

Ce dessin explore la tension entre la mémoire mécanique et l’écriture organique. Les roues, presque archétypales, évoquent des vestiges de machines anciennes, des fragments d’un monde industriel ou mythologique. Elles sont traversées par un ‘fil de nouille’, motif sinueux et spontané, prémisse des Autogrammes, une écriture automatique qui s’immisce comme un langage secret.

Cette œuvre s’inscrit dans la démarche ‘TRACES’, où je superpose les strates du passé et les élans de l’imaginaire (l’Heroic Fantasy, l’inconscient graphique). Le chaos contrôlé du dessin reflète une quête : capturer l’écho d’un monde à la fois réel et fantasmagorique, où chaque motif est une porte vers l’invisible.
Le dialogue entre les roues et le fil de nouille symbolise aussi une dualité culturelle — entre structure et fluidité, héritage et réinvention, mais aussi, entre carré et cercle, c'est-à-dire entre tangible et mystique.

Les croquis ci-dessous, études préparatoire à la composition plus large plus haut, révèle l’énergie brute et le chaos organisé de ma démarche créative. Les traits rapides et les formes entrelacées, capturent l’essence d’un langage graphique en devenir, où chaque ligne cherche sa place.

On y devine déjà les obsessions récurrentes de mon travail : la superposition des éléments, la tension entre le figuratif et l’abstrait, et une quête de mise en logique. Ce dessin, presque sismographique, sont les premiers échantillons des autogrammes. Une ébauche qui respire le mouvement, entre esquisse et manifeste.